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Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/114

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rables, il maintint sa troupe aux abords du mamelon, se cramponna au terrain, sous un feu violent dès qu’un tirailleur se montrait, jusqu’au moment où, avec le capitaine Grammont, arriva une colonne de secours : cinquante tirailleurs, dix partisans suivis d’un convoi de vivres et de munitions.

L’adjudant Pouxviel réussit à pénétrer dans le repaire, dont les occupants s’enfuirent à la vue de nouveaux assaillants. Il était 6 heures du soir. Le lendemain les défenses furent détruites, soixante bœufs furent pris dans le campement rebelle, ainsi qu’un fusil 74, des cartouches, des vivres, — notamment du riz, des outils de forgeron et deux vieilles femmes. Nous avions eu un tirailleur tué, un autre blessé grièvement. Les insurgés avaient perdu des tués, parmi lesquels le fils de Reheva, et dix à quinze blessés, entre autres les chefs Rainhina et Tsiranoha.

Le 16 janvier, le capitaine Grammont quittait le poste de Ranomafana reconstitué et y laissait un adjudant à la tête de quarante-cinq tirailleurs ; il projetait de rejoindre le commandant Vache vers Amdriambe, où de nombreux fahavalos étaient, croyait-on, rassemblés.

Le 21 janvier, le capitaine Grammont opérait sa jonction, à Amdriambé, avec le commandant Vache. Sur la route, il n’avait trouvé aucune résistance et reçu de nombreuses soumissions de villages de la région insurgée. La marche avait été laborieuse, pénible, retardée par la pluie incessante et la traversée difficile des rivières. Un coup de fusil unique avait été tiré sur la troupe à Ampasimena. D’Amdriambé la colonne Grammont se dirigea sur Manantenina où elle arriva le 22 janvier et séjourna jusqu’au 29. Le 27 une