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Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/115

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reconnaissance se porta sur Ampasimena et Tavitsora, où les émissaires signalaient une concentration des rebelles. Mais à Tavitsora aucun rebelle ne fut rencontré. Une reconnaissance rapporta que Mahavelo, chassé de Vohimasy, avait rassemblé ses partisans à l’est de cette position. Il y fut attaqué le 18 février par l’adjudant Pouxviel, à la tête de quarante-cinq tirailleurs. À 12 h. 30, le campement de Mahavelo est surpris ; les occupants s’enfuient après avoir tiré une dizaine de coups de fusil, abandonnent cinq cadavres, dont celui du chef Rehaivo, et cinq prisonniers, dix femmes, onze enfants, deux fusils, des sagaies, une grande quantité de riz en paille.

Les jours suivants de nombreux indigènes viennent faire leur soumission à Ranomafana, restituent des objets pillés et quarante-cinq bœufs pris à la concession l’Émeraude.

Le 24 février une section traverse le Mandraré et va dans la vallée de Revara recueillir les squelettes de Casalonga et de ses tirailleurs. Quatre squelettes de tirailleurs et celui du sergent sont retrouvés dans une fissure de rocher ; trois autres gisent sur un petit mamelon à l’ouest : ce sont ceux des derniers survivants. Casalonga, dans sa marche jusqu’à Ankazoaka, point où il trouva la mort, avait donc perdu un seul de ses tirailleurs.

Les soumissions se précipitent. Dans la région ne demeurait insurgé qu’un groupe d’indigènes entre Ranomafana et Esira, celui au sein duquel avait débuté l’insurrection, à l’appel de Mahavelo et Resobiry.

Le capitaine Grammont établit un poste sur un mamelon à l’ouest de Tsifahira, afin de surveiller le Mandraré supérieur. Ce poste, à la limite de la