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Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/187

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Ce même adjudant (7 octobre 1904) écrit qu’il cerne pendant la nuit les villages où se trouvent des insoumis. Les femmes, les enfants, sont détenus comme otages des maris ou pères absents ; les otages sont prévenus que s’ils sont repris après évasion, ils seront fusillés.

Sous le commandement de l’adjudant Colomer furent fusillés au poste de Soarano, avant la révolte, Tsianatry et Itsioanora, du village de Mananno, en présence de la population d’Iakora (27 août 1903).

Bemovo, du village d’Ambolialia, arrêté pour recel de fusils, tente de s’échapper : il est tué (août 1904).

Remendroka de Berefo et Remosa de Tsahatiana, arrêtés pour cause inconnue, sont fusillés par l’escorte qui les conduit à Ivolobe.

Velomania et un inconnu, inculpés de vols de bœufs, sont envoyés à Befotaka ; leur escorte les tue en chemin.

À Befotaka les chefs Ivolosy et Revingo, dénoncés comme détenteurs d’armes, sont emmenés par une patrouille : ils tentent de s’échapper : Ivolosy est tué.

Befanhoa, l’instigateur de la révolte dans le nord de la province de Farafangana, celle qui devait débuter par l’enlèvement du poste de Begago et le meurtre du sergent Alfonsi, avait été un agent dévoué de l’administration ; il se tourna contre elle pour venger un grief personnel. En septembre 1904 (11 septembre 1904), une reconnaissance fut envoyée par le capitaine Quinque dans l’Ivolobé ; sa mission consistait à s’emparer d’Indrepa et de vingt bœufs. La troupe était commandée par le sergent Beaufas-Morel. Après une