Aller au contenu

Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/194

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ibehandry), 3° blessé de même façon le nommé Remalaza, 4° volé vingt bœufs au nommé Rasiny, d’Amasora, 5° enlevé au village de Belavenoka six cent trente-quatre bœufs, 6° brûlé le village de Belavenoka.

Aux formes régulières s’était substitué le régime du bon plaisir. Les délits de droit commun devaient être déférés aux tribunaux indigènes, composés d’un Européen et d’un indigène, sous la présidence au moins d’un chef de district. Cette juridiction n’a pas fonctionné, avant 1905, dans la province de Farafangana et surtout dans le district de Midongy : le tribunal était représenté par le seul chef de poste.

Quelques jours après le massacre de Begogo, deux chefs viennent au poste de Midongy dire qu’ils n’ont en rien participé à l’attaque organisée par Befanhoa. Le capitaine Quinque les fait pendre et le lieutenant Janiaud écrit dans le compte-rendu des événements survenus à Midongy, où il commande par intérim : « J’ai fait détacher les deux pendus, dont l’odeur devenait insupportable ». Dans les instructions qu’il donne au capitaine Quinque, M. Benevent, chef de la province, se borne à de vagues recommandations et vraiment trop tardives. Le 22 novembre 1904 après la rébellion d’Amparihy, M. Benevent, mettant sa responsabilité à l’abri, écrit à Midongy que « la répression doit toujours avoir pour compagne la justice et pour conséquence le pardon ». Le 20 mai 1904, M. Benevent avait prescrit au chef de district de Vangaindrano d’exiger de ses subordonnés beaucoup d’énergie, afin d’assurer la perception des impôts sur la population de la falaise.

Vinay, on l’a vu, se conformait à ces ordres. À