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Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/210

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mise en valeur des colonies. Ainsi elles retardent le moment où nous viendra leur collaboration volontaire, autrement plus active et efficace que le labeur imposé par la cruauté et les rigueurs.

Si, au lieu de politiciens, qui prennent le ministère des colonies comme un premier échelon dans leur ascension ; si, au lieu d’orateurs qui se payent et payent l’opinion de mots, le ministère des colonies, — ministère technique s’il en fut —, était quelque jour mis entre les mains d’un homme joignant aux connaissances pratiques indispensables, une volonté capable d’imposer une conduite administrative en accord avec les principes, tout changerait… mais peut-on l’espérer ?

Pensons tout de même que quelque jour viendra ce ministère, que le pouvoir lui appartiendra le temps nécessaire, ce temps indispensable pour lui permettre tant d’imposer ses vues aux mauvais bureaux de l’administration centrale, que de les faire comprendre et réaliser par tous les fonctionnaires, jusqu’au fond des brousses lointaines !