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Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/78

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Dans le premier ordre, la route par Imandabe est indiquée, dans le troisième elle est considérée comme dangereuse. Dans les premier et deuxième ordres, l’objectif est Amparihy. Dans le troisième, c’est Vatanata.

Les lettres écrites le 20 à 9 heures du soir, par Baguet et Janiaud bivouaquant à Amparihy, arrivèrent à Midongy le 22, après le départ du capitaine pour Vangaindrano.

Les Européens de Midongy transmirent ces lettres, à 16 h. 30, au capitaine en reconnaissance et répondirent à Baguet, lui apprenant le départ du capitaine avec trente fusils, lui disant, en réponse à sa demande de renforts, qu’il ne restait que vingt-six fusils à Midongy, qu’on ne pouvait dégarnir davantage le poste, avant l’arrivée du lieutenant Petitjean à qui le capitaine avait prescrit de rejoindre Midongy, où il était attendu le jour même.

À ce moment, Baguet était tué et le lendemain matin 23, à 11 heures, harassé, encore halluciné, sortant blessé de terribles épreuves, Janiaud arrivait à Midongy, dont il prenait le commandement.

Dans la matinée du 23, ou la nuit du 22 au 23, le désastre d’Amparihy avait été connu à Midongy par un envoyé du sergent commandant Befotaka en l’absence de Baguet. Ce sergent s’attendait à être attaqué. De Midongy fut envoyée au capitaine Bieau, commandant le district voisin d’Ivohibe, une demande de secours en hommes et munitions. À 11 heures du matin arrivait le lieutenant Janiaud : de Midongy on rectifia pour le chef de la province à Farafangana la dépêche lancée quelques heures plus tôt, qui annonçait sa mort.

À son arrivée, Janiaud trouva le poste de Midongy mis en état de défense par le Dr Bernard