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Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/77

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Midongy que 30 hommes, dont vous. Vous donnerai des instructions pour le point où diriger détachement, si je rien prends pas le commandement moi-même à mon arrivée, en remplacement du mien éreinté par une marche forcée.

Prévenir Dominici (à Befotaka) de mettre scellés sur logement lieutenant (Baguet) et établir prise commandement district.

Faire de même à Midongy sur appartement Janiaud.

Suis abattu de ces tristes nouvelles auxquelles pouvais croire.

Pauvres camarades qu’une trop grande ardeur et une initiative néfaste ont conduit à la mort.

Pouvez mettre à Midongy pavillon en berne : il ne sera relevé qu’après éclatante vengeance. Je déplore mon impuissance en présence d’un tel événement ».

Une véritable incohérence a marqué les ordres donnés par le capitaine Quinque.

Le 19, au soir, il ordonne à Baguet de se mobiliser avec Janiaud et quelques hommes d’escorte, et de pousser une pointe de reconnaissance sur Amparihy. Janiaud reviendra d’Imandabe à Midongy.

Le 21 il lui prescrit : « Tenez prêt à marcher sous vos ordres directs un détachement de 20 tirailleurs qui emporteront 4 jours de vivres et 120 cartouches. Vous laisse toute initiative quant à l’opportunité d’une action rapide sur Amparihy… » et il annonce qu’il part pour Vangaindrano.

Le 22, nouvel ordre : « Partez à la tête de 25 ou 28 tirailleurs et portez-vous sur Vatanata par Ranohira et Tamisoa. Il serait peut-être dangereux de vous rendre par Imandabe à Amparihy. »