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Page:Augier - Théatre complet, tome 7.djvu/88

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Scène IV

JEAN, LA COMTESSE.
Jean, allant à sa mère, avec embarras.

Ma mère, que je suis heureux de vous voir !

La Comtesse, lui ouvrant ses bras, après un silence.

Je t’embrasse malgré tout, mon pauvre enfant. Ton père est sorti d’ici tellement irrité, il te réserve un si rude accueil, que j’ai cru devoir me mettre entre vous.

Elle s’assied près du bureau.
Jean, debout.

Irrité ?

La Comtesse.

Cela t’étonne ? Six mois de Paris t’ont-ils changé au point que ta conscience soit déjà muette ?

Jean.

Mais, ma mère, je ne fais rien qui puisse la troubler. Quels contes vous a-t-on débités ?

La Comtesse.

Hélas ! on nous a dit la vérité ; ta maison seule témoignerait contre toi. D’où te vient ce luxe ? Comment le soutiens-tu ?

Jean.

Je gagne beaucoup d’argent.