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Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/10

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APPROBATION


DE MONSEIGNEUR L’ÉVÊQUE D’AMIENS
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ÉVÊCHÉ D’AMIENS


Amiens, le 17 janvier 1864, fête du Saint Nom de Jésus.


Mon cher Abbé,

Vous me demandez une approbation, je ferai mieux : je dirai que c’est à ma prière que vous avez entrepris ce travail et que c’est à mon entière satisfaction que vous l’avez exécuté.

En lisant le livre malheureux qui rendait si méconnaissable la divine figure de Notre-Seigneur, je me disais à chaque page : Oh ! que ce Jésus ressemble peu au Jésus que les Apôtres ont vu de leurs yeux, entendu de leurs oreilles, touché de leurs mains, et qu’ils ont fait connaître au monde ! Si parfait qu’on le fasse, cet homme divin, comme on l’appelle, quelle différence avec notre Jésus à nous, le Verbe fait chair, l’Homme-Dieu que les chrétiens ont toujours adoré ! Et je m’imaginais que la meilleure réfutation, si elle était possible, serait que Jésus apparût encore plein de grâce et de vérité, avec toutes ces séductions qui ravissaient les multitudes, mais aussi avec la souveraine puissance qui commandait à la nature et enfantait les miracles.

Et, en effet, ceux qui l’attaquent et le nient, ne tomberaient-ils pas à ses pieds, ravis par le charme de sa personne et de ses discours, vaincus par le spectacle de ces aveugles qui voient, de ces muets qui parlent, de ces sourds qui entendent, de ces morts rendus à la vie, et de tous ces prodiges qui arrachaient aux plus incrédules les actes de foi les plus sincères, les protestations les