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Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/11

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plus ferventes : Dominus meus, Deus meus : vous êtes mon Seigneur et mon Dieu ?

Cette manifestation du Fils de Dieu, qui s’est faite à son heure, ne se renouvellera qu’à la consommation des siècles. Mais, s’il est vrai de dire que le Verbe fait chair n’a habité parmi nous que pendant sa vie mortelle, n’est-il pas vrai que l’Évangile, ce Verbe écrit, est toujours avec nous ? Or, cette adorable figure du Fils de Dieu, ces discours pleins de charme, ces miracles prodigieux ne sont-ils pas là, marqués du sceau de la vérité la plus éclatante ; et ne pouvons-nous pas dire nous aussi, comme les Apôtres, que nous le voyons de nos yeux, que nous l’entendons de nos oreilles, que nous le touchons de nos mains ? Nous l’avons donc cette preuve irrécusable, cette réfutation la meilleure, même après bien d’autres, si péremptoires cependant et si décisives, nous avons Jésus vivant encore dans ces récits pleins de charme et de vérité. Aussi est-ce l’Évangile tout simple, l’Évangile tel que saint Matthieu, saint Marc, saint Luc et saint Jean l’ont écrit, que nous sentons le besoin d’opposer à ceux qui nient la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ : ce sera marcher devant ceux qui nient le mouvement.

Voilà pourquoi j’ai désiré qu’une traduction bien faite des saints Évangiles, fidèle avant tout, mais élégante et correcte, pût être mise entre les mains de mes chers diocésains. Pour obéir aux sages prescriptions de l’Église, des notes explicatives devaient accompagner le texte sacré. Ceux qui vous connaissent, mon cher ami, comprendront comment j’ai dû m’adresser à vous pour ce double travail ; je le répète, vous l’avez exécuté à ma satisfaction la plus entière. C’est de toute l’effusion de mon cœur que je vous remercie et vous bénis.


JACQUES ANT., Év. d’Amiens.