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Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/186

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trée du sépulcre[1], il s’en alla. Or, Marie-Madeleine et l’autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du sépulcre.

62 Le lendemain, qui était le samedi[2], les Princes des prêtres et les Pharisiens vinrent ensemble trouver Pilate, et lui dirent : Seigneur, nous nous sommes rappelé que cet imposteur, lorsqu’il vivait encore, a dit : Après trois jours, je ressusciterai ; commandez donc que son sépulcre soit gardé jusqu’au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent dérober le corps et ne disent au peuple : Il est ressuscité d’entre les morts ; et la dernière erreur serait pire que la première[3]. Pilate leur répondit : Vous avez des gardes ; allez, gardez-le comme vous l’entendez. Ils s’en allèrent donc, et ils s’assurèrent du sépulcre en en scellant la pierre et en y mettant des gardes.

    dans Jérusalem ; qu’ils ne ressuscitèrent que le dimanche suivant, S. Paul (Col. I, 18) appelant N.-S. le premier né d’entre les morts ; enfin, qu’ils reprirent un corps glorieux avec lequel ils montèrent au ciel à la suite de J.-C., le jour de l’Ascension.

  1. Voy. viii, vers. 28, note, une description des tombeaux en Palestine. Du dehors on roulait à l’entrée une grande pierre, pour empêcher les animaux d’y pénétrer.
  2. Litt. le jour d’après la préparation du sabbat.
  3. « Sans m’arrêter à prouver que les Apôtres eussent rencontré d’insurmontables obstacles, je dis qu’ils n’ont pu même avoir la pensée de cet enlèvement. En effet, ou ils croyaient que leur Maître ressusciterait dans trois jours, ou ils ne le croyaient pas, ou ils doutaient. S’ils croyaient à la promesse du Christ, pourquoi se fussent-ils exposés inutilement à des dangers certains ? Ils n’avaient besoin que d’attendre trois jours. — S’ils ne croyaient pas sa résurrection possible, ils jugeaient qu’ils avaient été trompés par lui, ils voyaient tomber, avec sa promesse de revenir à la vie, toutes celles qu’il leur avait faites ; l’entreprise, au succès de laquelle ils avaient cru, était anéantie sans ressource ! Dans cette situation, le plus simple bon sens et la timidité dont ils avaient donné des preuves, ne leur laissaient que l’alternative de se dérober aux regards des Juifs, ou de demander pardon pour l’imposture dont ils avaient été les innocents complices. — S’ils doutaient, le même bon sens et la même timidité leur disaient de se cacher pendant trois jours, pour savoir de quel côté se trouveraient la vérité et la puissance. — Dans toutes ces hypothèses, rien ne put leur suggérer l’idée d’enlever le corps du Crucifié. » Droz.