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Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/187

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CHAPITRE XXVIII


RÉSURRECTION DE JÉSUS-CHRIST. — GARDES CORROMPUS PAR LES PRINCES DES PRÊTRES. — JÉSUS EN GALILÉE. — MISSION DES APÔTRES (Marc, xvi ; Luc, xxiv ; Jean, xx).


1 Dans la nuit du sabbat qui se termine au premier jour[1], Marie-Madeleine et l’autre Marie vinrent voir le sépulcre. Et voilà qu’il se fit un grand tremblement de terre ; car l’ange du Seigneur, étant descendu du ciel, s’approcha et roula la pierre, et il était assis dessus[2]. Son visage brillait comme l’éclair, et son vêtement comme la neige. Les gardes furent frappés d’épouvante, et devinrent comme morts[3]. Et

  1. Le jour du sabbat, comme tous les autres, étant entre deux nuits, on veut marquer qu’il s’agit de celle qui vient après et se termine à l’aurore du premier jour de la semaine, le dimanche chez les Juifs. La plupart des exégètes allemands traduisent : Le Sabbat étant passé, dès l’aurore du premier jour de la semaine, ce qui offre le même sens général, et peut se soutenir. — Ayant passé dans leurs maisons le grand sabbat, le jour le plus saint de l’année, ces pieuses femmes ne savaient pas qu’une garde avait été mise au tombeau le vendredi soir ou le samedi matin, et elles venaient avec des aromates pour embaumer Jésus. Le P. Patrizzi traduit : Le soir du sabbat, le premier jour de la semaine (on sait que les jours se comptaient chez les Juifs d’un coucher du soleil à l’autre), et distingue cette visite des saintes femmes au sépulcre, de celle qui est racontée Luc, xxiv, 1 sv. Jean, xx, 1 sv. ; mais nous ne partageons pas ce sentiment. Sur les saintes femmes au sépulcre, voy. Luc, xxiv, 1, note.
  2. La résurrection, ainsi que l’enseignent les Pères, eut lieu sans que le tombeau fût ouvert. Ce fut l’ange qui l’ouvrit le premier.
  3. Puis ils s’étaient enfuis avec précipitation, de sorte que les saintes femmes ne les trouvèrent plus à leur arrivée.