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Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/19

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et nue, mais imposante et majestueuse ; c’est la vraie Vie de Jésus ; c’est le Sauveur du monde agissant et parlant comme ses disciples l’ont vu parler et agir ; c’est l’Évangile, en un mot, avec ses miracles et ses dogmes, sa morale pure et ses immortelles espérances, le même Évangile qui a converti le monde et préside toujours à ses destinées.

Nous n’avons eu en vue, en préparant cette nouvelle édition, aucune classe spéciale de lecteurs, mais les hommes de notre temps en général. Ce livre ne s’adresse donc pas seulement aux personnes qui font profession de piété. L’Évangile convient à tous : d’une simplicité et d’une profondeur sans égale, il est accessible à un enfant et fait l’étonnement des sages, semblable, selon la gracieuse comparaison d’un Père de l’Église, à un fleuve merveilleux dans les eaux duquel peut marcher un agneau et nager un éléphant. Les pensées, les expressions ont le rayonnement tranquille et pénétrant de la vérité. Quiconque ouvrira à cette lumière un œil pur, à ces accents une oreille sincère et recueillie, sentira quelque chose de divin descendre dans les profondeurs de son être. Il est bien peu d’âmes véritablement grandes qui n’aient éprouvé pour l’Évangile un invincible attrait. L’empereur Théodose le Grand, nous disent les historiens de son époque, passait à le lire une partie de ses nuits, et cela dans un exemplaire écrit de sa main. Char-