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Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/201

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pace même en dehors de la porte ne les pouvait contenir ; et il leur prêchait la parole de Dieu[1]. Alors on lui amena un paralytique porté par quatre hommes. Et, comme ils ne pouvaient le lui présenter à cause de la foule, ils découvrirent le toit au-dessus du lieu où il était, et par l’ouverture descendirent le lit où gisait le paralytique[2]. Jésus, voyant leur foi[3], dit au paralytique : Mon fils, vos péchés vous sont remis. Or, il y avait là quelques Scribes assis, qui pensaient dans leur cœur : Comment cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui peut remettre les péchés, que Dieu seul[4]) ? Aussitôt Jésus, connaissant dans son esprit[5] ce qu’ils pensaient en eux-mêmes, leur dit : Pourquoi pensez-vous ces choses dans votre cœur ? Lequel est le plus facile de dire au paralytique : Vos péchés vous sont remis, ou de lui dire : Levez-vous, prenez votre lit et marchez ? Mais afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de remettre les péchés, je vous le commande (dit-il au paralytique), levez-vous, pre-

  1. L’Évangile.
  2. Les toits étaient plats. Ces gens arrivèrent soit par un escalier en dehors de la maison, soit par le toit des maisons voisines ; puis, enlevant les briques ou les tuiles au-dessus de l’endroit où était Jésus, qui prêchait sans doute dans le cénacle ou salle à manger, ils, etc.
  3. Jésus pardonne au malade à la considération non-seulement de sa foi, mais encore de celle des autres. « À quelque prix que ce soit, ô mon Sauveur, je veux vous aborder pour obtenir votre indulgence ; si je ne puis entrer par la porte, je me ferai descendre par le toit ; je tenterai les voies les plus difficiles, je ne vous aborderai pas seul ; j’aurai avec moi des intercesseurs semblables à ceux qui descendirent ce paralytique aux pieds du Sauveur, et dont la foi le toucha. » Bossuet. Ce passage confirme le dogme catholique de la Communion des Saints.
  4. Cela est vrai, et, rapproché des vers. 9 et 10, prouve tout à la fois que Jésus se dit Dieu et l’est en effet.
  5. Shallow : L’Esprit de Jésus-Christ, c’est l’Esprit-Saint. Patrizzi : Par lui-même, sans que personne le lui révélât.