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Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/344

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au banquet dans le royaume de Dieu. Et tels sont aujourd’hui les derniers qui seront les premiers, tels sont les premiers qui seront les derniers[1].

31 Le même jour, quelques-uns des Pharisiens vinrent lui dire : Retirez-vous et partez d’ici ; car Hérode en veut à votre vie[2]. Il leur répondit : Allez et dites à ce renard[3] : Je chasse les démons et guéris les malades aujourd’hui et demain, et le troisième jour sera ma fin. Cependant il faut que je continue de marcher aujourd’hui, et demain, et le jour suivant ; car il ne convient pas qu’un prophète meure hors de Jérusalem. Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes, et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme un oiseau rassemble sa couvée sous ses ailes, et tu ne l’as pas voulu ! Voilà que votre maison va demeurer déserte. Je vous le dis, vous ne me verrez plus, jusqu’à ce que je vienne le jour où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

  1. Plusieurs (il n’y a point d’article en grec) passeront du dernier rang au premier, et réciproquement ; bien des païens et des publicains convertis occuperont le rang auquel les Pharisiens se croient seuls appelés.
  2. Ce prince fourbe et rusé les avait sans doute envoyés lui-même. Voyant s’accroître le nombre des disciples de Jésus, et craignant qu’il n’en résultât des troubles qui eussent mécontenté les Romains, il voulait lui faire peur et l’éloigner du territoire soumis à sa domination.
  3. Cette hardiesse de langage à l’égard des rois et des grands était familière aux prophètes hébreux.