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Page:Aulnoy - Contes des fées, 1868.djvu/293

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LE PRINCE LUTIN

les ambassadeurs ne comprenant pas son langage, croyaient que c’était un jeu et voulaient donner au nain des croquignoles et des nazardes. Furibond tira sa petite épée et aurait fait quelque violence sans le roi qui, arrivant, demanda excuse de cet emportement aux ambassadeurs, car il savait leur langue. Ils lui dirent que ce n’était rien qu’un affreux petit nain de mauvaise humeur, et le roi fut bien affligé de voir ainsi méconnaitre son fils.

Furibond, pour se venger, se jeta sur Léandre et lui arracha trois poignées de cheveux. Le père de Léandre, offensé de ce procédé, envoya son fils dans un château à la campagne.

Un jour Léandre, se promenant dans ses jardins, entra dans un petit bois. Il commençait à Jouer de la flûte pour se divertir lorsqu’il sentit quelque chose qui entourait sa jambe en la serrant très-fort. Il fut sur-