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Page:Aulnoy - Contes des fées, 1868.djvu/296

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LE PRINCE LUTIN

Furibond lui dit de le suivre, et fit signe aux assassins de ne pas manquer leur coup. Il s’éloignait, lorsqu’un lion, sortant de sa caverne, se jeta sur lui. Ceux qui l’accompagnaient prirent la fuite ; Léandre seul combattit ce furieux animal, et par sa valeur et son adresse, sauva son plus cruel ennemi.

Furibond s’était évanoui de peur ; Léandre le secourut, et quand il fut remis, lui présenta son cheval pour monter dessus. Furibond ne regarda même pas son sauveur, et se servit de son cheval pour aller chercher les assassins à qui il ordonna de le tuer. Ils l’environnèrent ; mais lui, s’appuyant contre un arbre, tira l’épée et combattit en homme désespéré.

Furibond, le croyant mort, arriva et le trouva vivant, tandis que les scélérats rendaient le dernier soupir.

— Seigneur, dit Léandre, si c’est par