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Page:Aulnoy - Contes des fées, 1868.djvu/326

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LE PRINCE LUTIN

— Il faut faire ce que vous voulez, charmante Gentille, s’écria la fée.

— Venez, mes enfants, recevoir dans mes bras l’assurance de mon amitié.

Abricotine fut bien surprise en reconnaissant Léandre dans le mari de sa princesse.

La mère fée dit qu’elle transporterait l’île des Plaisirs avec le château et ses merveilles dans le royaume de Léandre, où elle resterait avec ses enfants.

Gentille avait fait transporter par la vertu de Brelic-Brelac les généraux et capitaines de l’armée de Furibond au palais de la princesse, afin qu’ils fussent témoins de la fête qu’on allait y donner.

Chacun de ces officiers épousa une des filles d’honneur de la princesse, et six volumes ne suffiraient pas pour décrire les magnificences de ces charmantes noces.

Qu’est devenu cet heureux temps
Où, par le pouvoir d’une fée,