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PARENTS
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ce regard de petite fille — aujourd’hui plein d’alarmes — car vos enfants vous le rendront.


Si tu l’apprends, toi, mari juste
et doux, mets une pierre sur le tombeau que cela creuse en toi. C’est toujours ta compagne qui t’a donné la joie, sa fraîcheur, tes enfants. Jésus a absous l’adultère. Pardonne.


Égards pour la douleur.

Toi, Monique, jeune épouse comblée, quand tu passes avec ton mari à portée de la petite veuve, poignardée de souffrance, apaise ton regard grisé par ton mari. Laisse voir à la jeune veuve l’amour car son pays est là, mais pas la frénésie.

Éteignez vos regards en approchant de la jeunesse qui flambe sur son bûcher, décemment en silence.


Laisse-lui l’influence,
cher mari. C’est la couronne de l’épouse. Vos enfants éblouis l’écouteront mieux. L’influence est la récompense de l’amour.

Si chez elle ou chez lui, le monstre, la légèreté s’entête, si elle n’écoute pas à temps la voix du plus sûr ou lui, de la plus sûre, il n’y a plus qu’à pâtir et à s’époumoner. Que j’ai vu de nobles femmes perdre l’espoir d’arracher l’homme à un penchant fatal devant l’impénétrabilité du chef : il ne les écoutait pas.

Laisse-lui l’influence.


Les poètes de la Bible ont pensé
à glorifier la grande épouse de ce mot :
Son mari s’est levé pour la louanger.