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Page:Aurel - Le nouvel art d'aimer, 1941.djvu/76

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LE NOUVEL ART D’AIMER

Cependant, Madame, comme il faut que tout tienne et le mari d’abord, tirez-vous-en, c’est votre sacerdoce. Et servez l’homme à l’heure ; cela même si je demande l’impossible. Laquelle de nous aujourd’hui ne le résout à chaque pas ? Elle sait si bien, la Française comme l’homme, que chez nous l’impossible est le seul plaisant des possibles pour l’être de race et de belle venue.

Au réveil, posez-vous le défi de parvenir à tout et vous y parviendrez.

— J’ai promené l’enfant, dit l’épouse en retard.

— Rentrez plus tôt.

La vraie femme fait tout en même temps ou ce n’est pas un chef.



Ne troublez pas,
maîtresses de maison, le rare, le précieux tête-à-tête au repas, ni son silence chargé des acquêts du jour, ou peut-être d’un aveu ravissant. Ne troublez pas cela, ne le déroutez pas pour conter les carottes et les saucisses qui vous ont échappé. Plus vous avez de mal à trouver la pitance moins il faut en parler. C’est assez lui donner. Mesure. Et laissons au repos son prix.
Honorons la parole.

Croyez-moi, sous-entendez les carottes.

Il ne faut pas qu’on dise qu’en mariage le terme bas domine. Il ne faut plus de terme bas surtout depuis qu’il est stoïque.

Toi, mon ami,
si tu veux aider la misère féminine, que rien de féminin ne te soit étranger.