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Page:Aurel - Le nouvel art d'aimer, 1941.djvu/77

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ÉPOUX
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Toi, mon amie, pénètre davantage dans les aspirations, dans les souhaits du compagnon, chacun est perdu dans son île. Aimer c’est se mettre à sa place quand il ou elle souffre et ne pas donner tort à sa souffrance.


Informe-toi. Sois curieux.

Confesse-la. Nous aimons tant que tu nous envahisses de cœur !

Si tu vois son petit visage se fermer, tu l’as froissée par quelque mot nerveux. Je répète confesse-la. L’indifférence au front de taureau est le premier des outrages entre époux. Si tu ne fouilles pas l’autre jusqu’à l’os et jusqu’à le vider de son chagrin, chacun va s’en faire un grief par le mutisme. Parlez et pansez-vous mutuellement, vous serez soulagés. L’indifférence est plus dure à porter que la haine et nous ferme à toute compréhension. Les bons époux ne s’en veulent que de froideur.

Chaleur partout. Faites du feu et repartez guéris.


Ton mari ou ta femme
t’a-t-il agacé par un tic ? N’y pense pas. Cherche ce qu’il a fait de bien, de crâne. Et il a toujours beaucoup fait. Ne porte tes yeux que là ou tu aurais gâté le don de Dieu et dégradé l’union.

Ses beaux actes seuls valent l’attention. Eux seuls méritent la mémoire et seuls ils nous enseignent. Quand tu auras assis l’amour à ton foyer et le sentiment du bonheur chez toi — cet amour qui t’élève au-dessus de toi-même — alors tu pourras tout lui dire, même de réprimer son tic.