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Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/321

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Il avait été décidé que James irait de suite à Fullerton pour faire part de ses sentimens à ses parens et obtenir leur consentement à son union avec Isabelle, qui éprouvait des craintes très-vives. Catherine fit tous ses efforts pour lui inspirer la persuasion dans laquelle elle était elle-même que son père et sa mère n’apporteraient aucun obstacle aux désirs de leur fils : il est impossible, disait-elle, d’avoir des parens qui soient plus tendres que les nôtres et qui désirent plus vivement le bonheur de leurs enfans ; je ne doute pas qu’ils ne donnent leur consentement sans difficulté.

— C’est bien ce que me dit Morland, répondit Isabelle, cependant je n’ose espérer. Ma fortune est si bornée ! Votre frère peut faire