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Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/322

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un mariage si brillant ! Non, ils ne consentiront pas. Ici Catherine remarqua encore la force de l’amour.

— En vérité Isabelle vous êtes trop modeste, la différence de fortune est peu de chose.

Oh, ma chère et bonne Catherine, je sais que pour votre noble cœur cette différence n’est rien ; mais on ne peut attendre le même désintéressement des autres. Pour moi, je voudrais que nos positions fussent en sens contraire. Si j’étais riche, si j’avais des millions, si j’étais maîtresse du monde entier, je serais heureuse de tout partager avec votre frère. Ces beaux sentimens, exprimés dans les mêmes termes que ceux que l’on trouve dans les romans, plaisaient à Catherine, d’autant plus qu’ils lui