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Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/200

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de croire qu’on l’attendait ; et malgré l’envie qu’il avait de demeurer plus long-temps à Hartfield, il se voyait à regret obligé de prendre congé.

Elle était bien certaine de la diminution de sa passion ; mais ni son agitation ni son départ subit ne lui firent penser qu’il fût totalement guéri ; elle crut, au contraire, qu’il craignait qu’elle ne reprit son ascendant ; ce qui l’engageait à ne pas rester long-temps avec elle. Ce fut la seule visite qu’elle reçut de lui en dix jours. Son intention était de se rendre à Hartfield tous les jours ; mais des affaires, des contre-temps l’en empêchaient. Sa tante ne pouvait pas supporter son absence ; c’est ce qu’il écrivait de Randalls. S’il disait vrai, c’était une preuve que le séjour de Londres n’avait pas apporté de remède aux maux de nerfs de madame Churchill. Il était certain qu’elle était très-