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Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/172

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songe que tu auras perdu l’amitié d’Auberon.

Il se replongea dans la mer, et l’enfant Huon s’avança vers Babylone.


C’était la fête de la Saint-Jean d’été, que les Sarrasins observent mieux encore que les chrétiens, et l’amiral Gaudise tenait sa grande cour. Huon entre dans la ville et s’émerveille de sa magnificence et de la foule joyeuse qui l’emplit.

Il trouve mille païens qui reviennent de la chasse et mille autres qui y vont, tous le faucon sur le poing. Il en trouve mille qui font galoper leurs chevaux et mille qui les ramènent à l’écurie ; il en trouve mille qui jouent aux échecs et mille qui les regardent, ayant fini leur partie ; il en trouve mille qui carolent avec les demoiselles et mille qui boivent le vin frais ; il en trouve mille qui s’en vont au palais et mille autres qui en reviennent.

Tous ces milliers de païens regardent Huon. Étonné de cette foule, émerveillé