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C. E. CASGRAIN.

Pierre, sur les neuf heures, il demanda les prières des agonisants, auxquelles il répondit distinctement. Après lui avoir appliqué les dernières indulgences, M. Saint-Pierre allait se retirer, lorsque votre père le rappela, pour lui demander une dernière bénédiction.

Toute la famille éplorée, ainsi que les domestiques, entouraient son lit. S’adressant à John, il lui dit : « Celui qui ramène une âme à Dieu peut espérer que ses péchés lui seront pardonnés, Good bye, John, we will meet in heaven. » Peu de temps après, il répétait ces consolantes paroles : « Ma confiance en Dieu est telle qu’il n’y a pas de place pour la crainte. »

Le moment que j’avais tant redouté arrivait pour moi. Pendant les vingt-trois ans de notre union, je n’avais jamais eu de sécurité. Sa faible santé me causait de continuelles alarmes. Si je le voyais mieux