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Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/248

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OU EXPLIC. DES FABLES.

propres et particuliers[1]. Ces trois choses ne doivent nullement être séparées, mais seulement distinguées : et quelle que puisse être la matière première, on ne doit reconnoître pour telle qu’une matière revêtue d’une forme, douée de certaines qualités déterminées, et constituée de manière que toute espèce de force ; de qualité, d’essence, d’action et de mouvement naturel, puisse n’en être qu’une conséquence et une émanation.

  1. Je prie le lecteur de fixer son attention sur cette phrase soulignée et de juger par lui-même de cette dévotion que M. Deluc et quelques autres papistes attribuent au chancelier Bacon ; mais, quoique je traduise cet horrible blasphême avec la plus scrupuleuse fidélité, je suis bien éloigné de l’adopter ; et pour peu qu’on me demande si ces phénomènes dont parle l’auteur doivent être attribués à certaines loix de la matière, encore inconnues, ou à une substance d’une nature particulière ; je répondrai, avec cette circonspection et cette ingénuité qui me caractérise, que je n’en sais rien.