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Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/250

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OU EXPLIC. DES FABLES.

tincte de la terre et de l’eau, qui sont des noms de formes ; mais il y est dit que la terre étoit encore dans un état de confusion. Cependant, si cette fable que nous expliquons, personifie Cupidon, d’un autre côté elle le représente comme nu. Ainsi, immédiatement après l’erreur de ceux qui supposent qu’une matière abstraite est le vrai principe de toutes choses, on doit placer celle des philosophes qui prétendent qu’elle n’est pas dépouillée (de toute qualité semblable à celles des corps composés[1]) ; en observant toutefois que l’erreur des derniers est diamétralement opposée à celle des premiers. Mais ces considérations appartiennent proprement au su-

  1. Notre auteur, dans cet exposé, est d’une telle concision, qu’il semble craindre d’être entendu ; et l’obscurité de son style vient de ce qu’il supprime, à chaque instant, des mots absolument nécessaires ; en sorte qu’au lieu de traduire ces mots, nous sommes obligés de les inventer, en nous servant toutefois des phrases qu’il achève, pour complèter celles qu’il n’achève pas.