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Page:Baillargeon - La Neige et le feu, 1948.djvu/75

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— J’étais sûre que vous changeriez d’opinion sur mon oncle. C’est un grand artiste, n’est-ce pas ?

— Oui. Un grand trompeur, par conséquent. Boureil s’approcha de la vasque où le vent traçait des écritures mystérieuses, et s’étant appuyé sur le rebord, comme Berlital avait fait un peu plus tôt, il cligna des yeux.

*

Le lendemain, Boureil passait devant une agence de voyages. Il y entra et se fit retenir une place à bord de l’Aquitania. Sans plus de préméditation que pour pénétrer, un dimanche, dans une salle de cinéma, il partirait pour la France.

Il revint en hâte à la pension faire ses préparatifs. Quand il apprit son intention à l’hôtesse, celle-ci lui répondit sans surprise : « You’ll have to pay for the whole month just the same.  » Deux heures plus tard, Bou-