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Page:Baillon - Histoire d'une Marie, 2è édition, 1921.djvu/225

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— J’étais en course… mais enfin…

Un peu comme autrefois à Londres. Pourtant, distinguez bien. Londres était l’Angleterre, le pays du melon au poivre, loin, de l’autre côté de l’eau. Ici, presque le pays de Mère ; en plein, le pays d’un certain M. Dupin, gare, le commissaire ! Elle n’allait pas mettre de ces robes dont le trop de rouge ou le trop de vert font de vous la dame que l’on remarque, tous les jours, en rouge ou vert. Et puis, l’ « Art » est un mot plus précis que la « Pipe de la Reine ». Et puis il ne s’agissait plus d’un d’Artagnan : c’était Henry ; elle, Marie-l’Épouse.

Avant de sortir, Marie-l’Épouse enlevait son alliance. « Je ne voudrais pas qu’on sache. » On ne savait pas, en effet. Cinq francs… dix francs suffisent dans son ménage à une Marie-l’Épouse. Elle reprenait sa bague, elle redevenait Marie-l’Épouse.

Ce n’était que cela.

Henry, lui, travaillait. Évidemment, évidemment, puisque pour ce travail, Marie… Quand elle partait : « Tu vois, je m’installe à ma table » ; il s’installait. Tout de même, devant sa table, pendant des heures à se dire : « En ce moment que fait Marie ? » Henry était parfois nerveux. On ne sait d’où elles viennent, on trouve au fond de soi des choses qui ne sont pas précisément celles que l’on cherche quand on est à sa table pour écrire. On trouve des balivernes dans ce genre : « Le mariage est le mariage » ; des rengaînes, à quoi peuvent-elles servir ? comme celles-ci : « La propreté morale » ; d’autres mots, des termes de médecine, dont on pensait : « Pas pour moi,