Aller au contenu

Page:Baillon - Le Perce-oreille du Luxembourg, 1928.djvu/83

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

instant en arrière puis me plaçai franchement à côté d’elle. Je surveillai tous ses gestes. Je vis avec horreur accourir la locomotive. Varia me regarda et lentement, lentement leva un doigt qu’elle posa sur sa bouche. Des yeux, je fis signe que oui. J’ajoutai :

— Aux vacances prochaines.

Dans mon idée, ces mots signifiaient l’éternité du pacte. Elle répondit :

— Oui, aux vacances prochaines.

Elle m’embrassa. L’oncle aussi. Sa barbe n’était plus en stigmates de maïs : la barbe d’un vieux roi.