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Page:Baillon - Par fil special, 1924.djvu/156

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— Bon, bon, mon vieux !

Puisqu’il a besoin de se dégourdir les jambes cet homme !


François.

François a découvert une autre manière. Chef d’équipe, il a la responsabilité des machines. Il les surveille. Un « clic » qui n’est pas net, une roue qui ne susurre pas à son goût, il y va, il chipote. Il chipote si bien qu’il détraque. Tant mieux ! le voilà par terre, sur le dos, sous la machine. Mais alors, c’est un plomb qui saute ! Il arrangeait une machine, les voilà toutes en panne. Vite, avec sa lampe, le long du mur où sont les fils :

— Où diable niche-t-il ce plomb !

Il y avait aussi ce pauvre Gaston, si maigre, si complaisant :

— Gaston, je n’ai pas le temps de relire : tu arrangeras bien cela… Gaston, tu serais gentil si tu restais une heure de plus…

Une fois, il n’est pas venu. Un peu plus tard, il était mort.

Tels quels, nous nous entendons. Depuis le temps que nous travaillons ensemble, nous savons comment on s’y prend lorsque obéir ou commander, c’est quand même obéir. Si je crie, ils pensent :

— Notre secrétaire a ses nerfs.

S’ils réclament, je me mets à leur place.

Je ne fais pas comme M. Sinet qui, l’air débordé, étale et garde autour de lui la copie