Page:Bakounine - Œuvres t2.djvu/58

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ture société humaine, est tenue d’être, dès maintenant, l’image fidèle de nos principes de liberté et de fédération, et de rejeter de son sein tout principe tendant à l’autorité et à la dictature. »

Bakounine accueillit avec enthousiasme la circulaire de Sonvillier, et s’employa avec la plus grande activité à en propager les principes dans les Sections italiennes. L’Espagne, la Belgique, la plupart des Sections réorganisées en France, malgré la réaction versaillaise, sous la forme de groupes secrets, la majorité des Sections des États-Unis, se prononcèrent dans le même sens que la Fédération jurassienne ; et on put bientôt être assuré que la tentative de Marx et de ses alliés pour établir leur domination dans l’Internationale serait déjouée. La première moitié de 1872 fut marquée par une « circulaire confidentielle » du Conseil général, œuvre de Marx, imprimée en une brochure intitulée Les prétendues scissions dans l’Internationale ; les principaux militants du parti autonomiste ou fédéraliste y étaient attaqués personnellement et diffamés, et les protestations qui s’étaient élevées de toutes parts contre certains actes du Conseil général étaient représentées comme le résultat d’une intrigue ourdie par les membres de l’ancienne Alliance internationale de la démocratie socialiste, qui, sous la direction du « pape mystérieux de Locarno », travaillaient à la