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Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/216

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à Natalia Alexandrovna et à Miss Malvida von Meysenbug ; à Olga, salut plus amical que respectueux ; j’embrasse Lise.


Votre M. Bakounine.


Ma femme fait faire ses compliments à vous tous. D’ailleurs, pourquoi attendrai-je le départ de Stuart ? Je vous enverrai par poste une lettre tout à fait innocente. Remettez à Pan celle qui est ci-jointe.



LETTRE DE BAKOUNINE À HERZEN
ET À OGAREFF


23 mars 1866. Napoli. 26. Vico San Guido. 3 piano.


Mes chers amis,


Il y a trois jours, j’ai reçu une lettre d’Ogareff, qui a erré Dieu sait dans quels pays et qui, finalement, est tombée entre mes mains. Je m’empresse de vous répondre, d’autant plus que je me sens très fautif envers vous. Je ne vous exposerai pas les motifs de ce long silence ; je vous prie seulement, mes amis, de ne pas l’attribuer à mon éloignement ni à un refroidissement de mes sentiments pour vous. Faudrait-il, alors, l’attribuer au travail ? Oui, au travail. Ce n’est qu’hier que j’ai fini une très longue Lettre, et bien qu’elle soit déjà en cours d’impression, jamais, probablement, elle ne verra le jour. Voici une énigme que je vous donne, et que je tâcherai de vous aider à deviner, car j’irai certainement vous voir à Genève, au commencement ou vers le milieu du mois de juin. J’espère vous trouver tous chez vous. Ma femme et