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Page:Balzac- Traité de la vie élégante - 1922.djvu/20

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INTRODUCTION

verts de cachemire blanc rehaussés de noir et de ponceau… des fleurs, des fleurs… à côté, la chambre à coucher garnie, sous ses draperies, de matelas qui empêchaient qu’aucun bruit pût être entendu au dehors par quelque oreille indiscrète… »

On nous a parlé, peut-être en l’exagérant, des fortunes englouties dans la maison des Jardies. En 1848, nous trouvons Balzac chargé d’une dette de 100.000 francs par l’achat et l’aménagement de l’hôtel où il devait amener Mme Hanska et mourir.

Qui faut-il croire ? ceux qui ont vu chez lui des merveilles artistiques, ou ceux qui y ont trouvé seulement du toc et des entassements de bric à brac ?

Ce qui importe, pour nous, c’est le rêve qu’il faisait et l’acharnement qu’il mettait à le réaliser.

On a répété que Balzac resta chargé pendant toute sa vie d’écrivain sous la dette qu’il avait contractée comme imprimeur. La vérité c’est que la passion du luxe, aggravée par son imagination qui lui présentait toujours avec une redoutable précision un moyen chimérique et saugrenu de s’enrichir, fut le fardeau sous lequel le pauvre grand homme s’épuisa et dut enfin s’écrouler et mourir.