Aller au contenu

Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome I.djvu/22

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sode ; un bambin, voyant apparaître un plateau chargé de sirops et de pâtisseries, à la suite d’une polka qui l’a mis en nage, veut aller se réconforter, mais comme, par sa taille, il n’atteint pas commodément à la hauteur où les objets de sa convoitise sont tenus par le domestique, il a la déplorable idée de peser sur les bords du plateau afin de le descendre à sa portée : alors le plateau bascule, perd son équilibre, et par un de ses coins, formant rigole, comme de l’urne d’un fleuve mythologique, il épanche une sorte de cascade mélangée d’orgeat, de sirop de groseille et de capillaire à laquelle les verres ont donné naissance en se renversant.

Heureux si le jeune imprudent eût été