Aller au contenu

Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome III.djvu/189

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rieure, qui avait fait l’éducation d’Ernestine comme elle avait fait celle de Cécile Beauvisage et celle de toutes les filles un peu bien nées de l’arrondissement, il n’y a pas à hésiter : il faut donner les mains à ce mariage, où toutes les convenances d’âge, de famille, de fortune, se trouvent réunies. Simon Giguet est un garçon honnête, rangé, qui n’a pas eu et n’aura jamais de jeunesse. Ce n’est pas ce qu’on peut appeler un héros de roman, mais il sera bon mari, bon père et certainement il a trop d’envie d’arriver pour ne pas parvenir quelque part. Prends-moi, ma chère enfant, ce reste de Cécile, et sois sûre qu’un jour viendra où elle sera au grand regret de ne pas l’avoir gardé pour elle.