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Page:Banville - Dans la fournaise, 1892.djvu/143

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Et par lui, fuyant le servage,
Le refrain joyeux de Piron
Bondit, comme un cheval sauvage
Fouetté par le vent du clairon !

Enfin, pour les Margots sublimes
Délaissant les pâles Églés,
Pierre Dupont chante en ses rimes
Les grands bœufs au joug accouplés,

Et, dans sa simple et rude phrase,
Célèbre le matin vermeil
Et la nature qui s’embrase
Avec les couchers de soleil.

Chanson, qui bondis sur Pégase,
Le cheval sans mors et sans frein,
Combien de rimeurs en extase
Se sont grisés de ton refrain !