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Page:Banville - Dans la fournaise, 1892.djvu/218

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À voir leur chœur aérien
S’agiter dans le ciel qui bouge,
On songe aux danseuses que rien
Ne déconcerte, au Moulin-Rouge.

Elles vont, folles de terreur,
Parmi les nuits hyperborées,
À travers le vague et l’horreur
Et les vertigineux Borées,

Et découvrant leur mollet noir
À travers la nue impollue,
Sur leurs jambes semblent avoir
Des bas noirs, comme la Goulue.

En se tordant comme des flots,
Elles s’en vont avec des rages,
Des hurlements et des sanglots ;
Et les cherchant dans les orages,