Aller au contenu

Page:Banville - Dans la fournaise, 1892.djvu/280

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Et dans un horrible repos
Où le vent orageux se joue,
De longs serpents et des crapauds
Y rampent, tout couverts de boue.

Tandis qu’un bel azur serein
Se mirait dans l’eau convulsive,
Tel s’attristait le vieux marin
Quand nous atteignîmes la rive.

Alors, silencieux, cachés,
Dans le chemin que nous suivîmes,
Parmi les ombres des rochers,
Voici les choses que nous vîmes.

L’île n’était qu’un champ de fleurs
Aux mille corolles écloses,
Où s’harmonisaient les couleurs
Des violettes et des roses.