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Page:Banville - Hymnis, 1880.djvu/23

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HYMNIS

Le théâtre représente un vestibule couvert d’un plafond en bois de cèdre et ouvert sur une petite cour, plantée de lauriers et d’orangers, fermée au fond par un mur de briques sur lequel retombent des branches fleuries de rosiers grimpants. Au milieu, un lit de repos, une table faite de marbres de diverses couleurs, et posée sur un piédestal, une statue de la déesse Aphroditè, tenant une pomme dans sa main gauche.

Au lever du rideau, le jour vient de naître. Anacréon est endormi sur le lit de repos. Une lampe, posée sur la table, brûle encore. Hymnis entre sur la pointe du pied, et regarde avec tendresse Anacréon.



Scène PREMIÈRE

ANACRÉON, HYMNIS.
HYMNIS.
STROPHES.
I

Il dort encore, une main sur la lyre !
Il ne verra ni mon triste délire