Aller au contenu

Page:Banville - Hymnis, 1880.djvu/24

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ni ces longs pleurs qui tombent de mes yeux.
Charmeur divin, tandis que tu sommeilles,
Autour de toi voltigent les abeilles :
Le doux poëte est l’envoyé des Dieux !

II

La blanche étoile errante aux cieux t’adore.
Ferme tes yeux ravis, sommeille encore,
Anacréon, chanteur mélodieux !
Tandis que fuit la nuit enchanteresse,
Qu’un rhythme heureux te berce et te caresse :
Le doux poëte est l’envoyé des Dieux !


Regardant les tablettes qu’Anacreon a laissées ouvertes près de lui.

Avant de s’endormir, le maître
Écrivait là. Des vers, peut-être,
Pour charmer ces ombrages verts ?
Lisons-les. J’aime tant ses vers !

Elle prend les tablettes et les parcourt.

Que vois-je ? ô cruel ! ô perfide !

Lisant.

« Anacreon à Simonide :
» Tu dis que mon esclave Hymnis
» A la fière beauté d’un lys