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Page:Barbey d'Aurevilly - Une vieille maitresse, tome 2.djvu/179

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geâtre et y jetait comme des éclaboussures de lumière. Autour de ce foyer en plein vent, il y avait plusieurs personnes, dans des attitudes diverses, assises ou debout, — badauds de la côte, pour qui l’apparition d’un brick étranger était un événement. Elles devisaient librement entre elles, pendant que les matelots et le mousse, ignorant la langue qu’on parlait autour d’eux, remplissaient leur tâche en silence, avec une gravité digne du pavillon qui les couvrait. C’était le pavillon espagnol.

Madame de Marigny resta un instant en arrière, pour regarder et écouter le groupe circulaire, si fantastiquement éclairé.