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Page:Barbier - Les Contes d'Hoffmann, 1881.djvu/53

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sera pas moins divertissant et je me promets quelque joie de le voir se chercher de miroir en miroir sans jamais rencontrer son image. Schlemil et lui feront la paire. Qu’as-tu donc ? Tu hésites… C’est que tu doutes de la puissance de tes yeux ?…

GIULIETTA.

Que veux-tu dire ?

DAPERTUTTO.

Je veux dire que tout à l’heure, ici même, Hoffmann te défiait, toute belle que tu es, de le rendre sérieusement amoureux.

GIULIETTA.

Est-ce vrai ?

DAPERTUTTO.

Son indifférence te le prouvera. Bonsoir.

Fausse sortie.

GIULIETTA.

Arrête !…

DAPERTUTTO.

Plaît-il ?

GIULIETTA.

Ce n’est pas demain, c’est cette nuit même qu’il t’appartiendra.

DAPERTUTTO.

À la bonne heure (Lui baisant la main.) et si le drôle n’est pas ingrat, il vous devra encore des remerciements, ma chère !

GIULIETTA.

Non ! Il faut qu’il soit à moi sans que je sois à lui.