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Page:Barbier - Les Contes d'Hoffmann, 1881.djvu/81

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GRESPEL.
Que dit-il ?
MIRACLE, se levant et remettant l’un des fauteuils en place.
Que dit-il ? Il serait dommage en vérité
De laisser à la mort une si belle proie !…
CRESPEL.
Tais-toi !…

Il repousse violemment l’autre fauteuil.

MIRACLE.
Tais-toi !… Si vous voulez accepter mon secours.
Si vous voulez sauver ses jours,
J’ai là certains flacons que je tiens en réserve…

Il tire plusieurs flacons de sa poche et les fait sonner comme des castagnettes

CRESPEL.
Tais-toi !…
MIRACLE.
Tais-toi !… Dont il faudrait…
CRESPEL.
Tais-toi !… Dont il faudrait… Tais-toi ! Dieu me préserve
D’écouter tes conseils, misérable assassin !…
MIRACLE.
Dont il faudrait chaque matin…
ENSEMBLE.
MIRACLE.
Eh oui, je vous entend !
Tout à l’heure ! un instant !
Des flacons ! pauvre père.
Vous en serez, j’espère,
Content.
CRESPEL.
Va-t-en ! va-t-en ! va-t-en !
Hors de chez moi, Satan !
Redoute la colère
Et la douleur d’un père !
Va-t-en !