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IX

LE FEU SOUS LA CENDRE


Oreste et Pylade n’avaient pas eu besoin de se faire automobiliser à une grande distance dans la campagne pour se renseigner exactement sur la situation. Joyeux et chargés de nouvelles, ils rentraient en ville en plein jour, au risque de se faire trouer la peau ; ils échappèrent aux balles indiscrètes en rampant à travers champs pour regagner leur chemin de bois.

Belmont, pour un, avait raison d’être content de sa journée. Par un rapide échange de télégrammes, il avait pu s’assurer que Marie-Anne et sa mère étaient en sûreté chez ses vieilles parentes de là-bas, à l’autre bout de la Province, dans une petite ville du district de Montréal tout à fait en dehors de la zone dangereuse.

Le premier soin des deux inséparables fut de courir à l’imprimerie pour aviser au moyen de communiquer la bonne nouvelle à la population. Le moyen fut vite trouvé…

La ville n’avait rien perdu de sa physionomie