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Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/190

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tent que les maisons et bâtiments de ferme sur le passage des patrouilles étaient systématiquement incendiés au moyen de benzine, et que nombre de familles furent brûlées vives dans leurs maisons, d’où on les empêchait de force de s’échapper.

Dans le carnet trouvé sur la personne d’un des soldats de la garnison allemande de Québec après la délivrance de la place, on lisait cette note qui prouve bien que la boucherie avait été ordonnée de haut : « Dans un logis, nous trouvâmes des armes à feu. Tous ceux qui l’habitaient sans exception ont été fusillés. Ce fut un spectacle navrant. Tous se mirent à genoux pour prier, mais il n’y avait pas de place pour la pitié ! Quelques coups de fusil, et tous tombaient à la renverse sur l’herbe tendre pour y dormir de leur dernier sommeil. »

Dans une localité sur les bords du Saint-Laurent, une centaine de personnes furent passées par les armes, quelques-unes fusillées à bout portant par les soupiraux des caves où elles cherchaient refuge. Dans une seule famille, huit hommes ont été ainsi assassinés. Un autre