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Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/191

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fut planté en face d’une mitrailleuse et en reçut la décharge à bout portant. Sa femme rapporta son cadavre chez elle dans une brouette. Les Allemands l’y suivirent et y firent bombance avec tout ce qu’ils y trouvèrent à manger et à boire.

Dans la paroisse de… le massacre des habitants dura plus de deux heures. On remarqua que la plupart des bandits étaient ivres, et il n’y avait personne pour les mater. Le lendemain matin, après une nuit d’orgie, les Allemands recommencèrent à vider les maisons. Hommes, femmes et enfants étaient menés en troupeau dans un champ, et là on les séparait selon leur sexe. Trois hommes furent tués à coups de fusil, un quatrième à coups de baïonnette.

À…, le maître d’école fut abattu d’un coup de pistolet par un officier. Avant de mourir, il demanda à son assassin la raison de son crime ; l’officier répondit qu’il avait perdu la tête parce que quelques gens de la place avaient tiré sur les Allemands à leur arrivée, fait dont la vérité n’a pu être établie.

Une femme jura avoir vu un jeune garçon de