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Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/217

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— Je ne dis pas cela, répond Jimmy, bien que cent années de prosaïque paix puissent avoir un peu cet effet sur le tempérament particulier à ta race. En deux mots, tes gens ne se battent bien que lorsqu’ils sont en colère, et cela prend pas mal de temps pour les faire fâcher. J’ai peur de les voir hésiter, reculer, chercher des biais lorsque tout à l’heure nous leur proposerons à froid de monter le grand coup.

— Parle pour toi-même, interrompt la voix irritée de Paul. Pour être bons organisateurs, ah ! oui, vous en êtes de fameux, vous autres les Angliches… à condition de pousser les autres en avant.

Dont’ you get excited, old boy! dit froidement l’Angliche. Oui, c’est vrai, nous avons la bosse de l’organisation, et c’est ce qui fait notre supériorité.

— Oh ! oh ! reprend Belmont, nous y voilà revenus, à cette vieille histoire de race supérieure. Eh bien, mire-toi ! Sais-tu ce que tu vas combattre chez les Prussiens ? Précisément tes péchés originels : cet esprit d’arrogance autoritaire ; cette manie de dominer, de régenter,