Aller au contenu

Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/250

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
242
SIMILIA SIMILIBUS

des orphelins sans asile. Et parce que ces horreurs se passent loin de nous, en existent-elles moins ? En sommes-nous moins chrétiens, moins solidaires les uns des autres ? Peut-on se désintéresser de pareils crimes contre l’humanité ? Franchement, c’est à se reprocher son propre bien-être, les petits bonheurs qui nous arrivent…

— Regrettez-vous déjà le vôtre ? Démariez-vous, nous ne demanderons pas mieux, lui crièrent de l’autre bout de la table quelques joyeux garçons que Belmont avait invités à sa noce.

— Il est trop tard, messieurs, dit le notaire.

— Plus que tard en effet, opina en riant M. le curé.

Smythe reprit :

— Une chose certaine, c’est que ce qui est arrivé à la Belgique pourrait bien nous arriver, à nous aussi, si par malheur la digue qui retient le torrent prussien, de la Mer du Nord à la frontière suisse, allait se briser faute de bras pour la soutenir Similia similibus, comme vous dites en latin, monsieur le curé, ajoute-t-il en s’adres-